Les aventuriers de l’ARN messager - Coulisses d’une révolution scientifique | ARTE
Documentaire disponible en rediffusion jusqu’au 06/05/2025 Révélé au public par la pandémie de Covid-19, l’ARN messager a été découvert soixante ans plus tôt. Au travers du parcours semé d’embûches de ses figures pionnières, dont la chercheuse hongroise Katalin Karikó et le professeur américain Drew Weissman, tous deux prix Nobel de médecine 2023, retour sur l’épopée fantastique de cette révolution médicale. Si la molécule d’ARN messager a permis, dans une sidérante course contre la montre, la mise au point en moins d’un an de vaccins contre le Covid-19, sa découverte et sa compréhension auront pris près soixante ans. En 1965, les Français François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff de l’Institut Pasteur remportent le Nobel de médecine pour avoir identifié le processus par lequel l’ARN messager, fabriqué à partir de l’ADN, dirige la production de toutes les protéines dans les cellules. Un processus auquel sont soumis tous les êtres vivants, qui permet notamment aux cellules du foie de fournir de l’insuline ou à celles de la peau de produire les cheveux. Mais dans les années 1980, alors qu’à l’aube de la révolution des thérapies géniques l’argent afflue vers les laboratoires pour lutter contre le sida, le roi ADN concentre tous les moyens et l’attention aux dépens de l’ARN messager. Avec opiniâtreté, des scientifiques audacieux vont pourtant s’y consacrer dans l’ombre. Le biologiste américain Robert Malone sera le premier à croire à ses vertus médicales : il parvient à montrer que l’ARN peut atteindre l’intérieur des cellules de l’organisme, ouvrant la voie à des pistes thérapeutiques. Du chercheur Frédéric Martinon au duo devenu célèbre Katalin Kariko-Drew Weissman – qui réussit à rendre l’injection d’ARN messager inoffensive –, et de Stéphane Bancel, patron téméraire de Moderna, à Ugur Sahin, oncologue germano-turc et fondateur visionnaire de BioNTech, les pionniers de cette extraordinaire aventure racontent leurs parcours semés d’embûches. Car, en toile de fond, les grands laboratoires d’une industrie pharmaceutique en quête de profits immédiats ont, à maintes reprises, tourné le dos à cette technique qui rapportera des milliards en 2021. Entre échecs et succès ignorés avant la gloire planétaire lors de la pandémie – 15 milliards de doses de vaccins à ARN messager injectées et 20 millions de vies sauvées, selon les agences de santé –, Raphaël Hitier (Génération écrans : génération malade ?, Climat : mon cerveau fait l’autruche) et Fabrice Delaye (La révolution de l’ARN messager, Odile Jacob, 2021) livrent un récit épique de cette avancée médicale majeure, qui a débuté dans la plus grande discrétion. Nourri d’éclairantes animations, le film en retrace les étapes clés, des start-up à Big Pharma, et évoque les multiples perspectives de thérapies ciblées que cette technologie offre pour lutter contre le cancer, les maladies infectieuses, Alzheimer ou le diabète. Au travers du témoignage de ces figures scientifiques, une histoire de rêves, d’expériences, de doutes et de hasards, qui souligne la nécessité de doter la recherche fondamentale des moyens d’innover. Documentaire de Raphaël Hitier (France, 2023, 1h29mn) #science #documentaire #arte Abonnez-vous à la chaîne ARTE https://www.youtube.com/channel/UCwI-JbGNsojunnHbFAc0M4Q/?sub_confirmation=1 Suivez-nous sur les réseaux ! Facebook : http://www.facebook.com/artetv Twitter : http://www.twitter.com/artefr Instagram : https://www.instagram.com/artefr
Documentaire disponible en rediffusion jusqu’au 06/05/2025 Révélé au public par la pandémie de Covid-19, l’ARN messager a été découvert soixante ans plus tôt. Au travers du parcours semé d’embûches de ses figures pionnières, dont la chercheuse hongroise Katalin Karikó et le professeur américain Drew Weissman, tous deux prix Nobel de médecine 2023, retour sur l’épopée… › https://feedbot.net/watch/zOqbVcpa_DY via @feedbot