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Marin des montagnes | ARTE

Disponible jusqu’au 13/09/2024 Après la mort de sa mère brésilienne, le cinéaste Karim Aïnouz, grandi à Fortaleza, entreprend de découvrir l’Algérie de son père kabyle. Une somptueuse autofiction qui pénètre, en se gardant de l’élucider, le mystère des origines.   "Dans vingt heures, l’Algérie ne sera plus un point aveugle dans ma tête, elle aura une odeur, une couleur et un visage…" En 2019, quelques années après la mort de sa mère brésilienne, Karim Aïnouz sait, sur le ferry rouillé qui l’emporte vers la baie d’Alger, qu’il s’apprête à exposer à la lumière de la réalité un fantasme enfoui depuis l’enfance. Un rite de passage longtemps différé sur les traces floues d’un père kabyle pour le cinéaste quinquagénaire, grandi à Fortaleza, dans le Nordeste. Jeunes et beaux étudiants boursiers du "tiers-monde", ses parents, pétris d’idéaux, se sont aimés aux États-Unis à l’aube des années 1960 : Iracema, biologiste experte en algues rouges, et Majid, militant pressé de rejoindre la construction de son pays, bientôt euphorisé par l’indépendance. Dans le tourbillon de la vie et de l’histoire en marche, ce dernier n’est jamais revenu les chercher, elle et leur fils. Gagné par une inquiétude fiévreuse − "ce délire furieux des marins sous les tropiques" −, Karim Aïnouz, en Algérie, filme tous azimuts, touché par tout, des sourires fortuits aux frustrations d’une jeunesse privée d’avenir. Dans ce carnet de voyage intranquille adressé à Iracema, empreint du mal de mère – il a refusé que son père connu sur le tard l’accompagne –, le narrateur tangue et vacille sur un chemin de crête d’émotions, étranger timide en quête d’intégration, jusqu’au village paternel perché au cœur des montagnes de la Grande Kabylie. Mêlant le roman-photo chromo de ses parents, de Madison au Colorado, la généalogie en images d’un pays dont Frantz Fanon, dans "Les damnés de la terre "(livre ressource de l’auteur), analysait les traumatismes coloniaux, et le journal kaléidoscopique de son épopée intime, des pulsations d’un Alger sous Hirak à la mémoire de la Kabylie enneigée, Karim Aïnouz interroge l’identité. Poème visuel de toute beauté, bercé par la musique de Bellini, Mancini et Matoub Lounès, "Marin des montagnes" chronique l’illusion perdue d’un retour aux origines, laquelle, comme un mirage, se dissipe à mesure que le cinéaste avance dans son périple solitaire. Car ni la coupe de cheveux qu’il s’impose pour se fondre parmi ceux qu’il croise, ni la rencontre avec d’accueillants "cousins", dont la douce Inès, adolescente à la sensibilité curieuse, n’apaise la lancinante mélancolie du voyageur, qui se réchauffe, plutôt qu’à une hypothétique vérité des liens du sang, à la liberté d’une humanité affleurant là-bas comme ailleurs. S’esquissant une famille de cœur, le réalisateur la partage alors avec sa mère, disparue et si proche, dans une bouleversante lettre d’amour. Documentaire de Karim Aïnouz (France, 2020, 1h35mn) #arte #documentaire #algerie Abonnez-vous à la chaîne ARTE https://www.youtube.com/channel/UCwI-JbGNsojunnHbFAc0M4Q/?sub_confirmation=1 Suivez-nous sur les réseaux ! Facebook : http://www.facebook.com/artetv Twitter : http://www.twitter.com/artefr Instagram : https://www.instagram.com/artefr

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Disponible jusqu’au 13/09/2024 Après la mort de sa mère brésilienne, le cinéaste Karim Aïnouz, grandi à Fortaleza, entreprend de découvrir l’Algérie de son père kabyle. Une somptueuse autofiction qui pénètre, en se gardant de l’élucider, le mystère des origines.   "Dans vingt heures, l’Algérie ne sera plus un point aveugle dans ma tête, elle aura une odeur, une couleur et… › feedbot.net/watch/tsnROZMLGu8 via @feedbot