, par opposition au titre de niveau 1 présent entre les balises
– lorsqu’il ne réussit pas accéder au contenu original de la page. Cela souligne l’importance d’avoir des intitulés de liens descriptifs et pertinents. Solution La meilleure approche pour gérer cette problématique SEO consiste à étendre le texte d’ancrage pour inclure des mots-clés pertinents et descriptifs. Par exemple, au lieu d’intituler simplement « Contact » un lien menant à votre formulaire de contact, il serait plus pertinent de l’intituler « Contacter notre agence SEO » ou bien « Découvrir notre audit technique ». Cette approche permet à la fois : d’améliorer la compréhension globale de la structure du site ; de créer des liens bien nommés qui plaisent aux moteurs de recherche. Attention ! Ayez la main légère quand vous placez des mots-clés dans les intitulés de liens : autrement, vous risquez de nuire à l’expérience utilisateur des personnes qui se servent d’un lecteur d’écran, en plus de déclencher une pénalité SEO. Structuration de l’information Titre d’une page web (baliseRecevez votre veille sur l’accessibilité numérique par e-mail
équivaut, pour les lecteurs d’écran, à écrireLa citation suivante est un extrait du livre Survivre au taf. Stratégies d’autodéfense pour personnes minorisées de Marie Dasylva :
Ne confondez pas la balise avec l’attribut cite, qui contient une URI ou une URL menant à la source de la citation. Cet attribut est utilisé uniquement à des fins de SEO, étant donné qu’il est inaccessible aux êtres humains dans la plupart des cas, sauf lorsqu’on utilise le lecteur d’écran JAWS a priori 19 . Impact pour le SEO Les directives de qualité E-E-A-T (Expérience, Expertise, Autorité, Fiabilité) et la mise à jour HCU 20 de Google soulignent l’importance des citations dans le référencement web, bien qu’elles ne soient pas des facteurs de classement directs. Les citations renforcent la crédibilité de votre contenu en l’enrichissant et en soulignant son niveau d’expertise. C’est un outil stratégique qui démontre la fiabilité de votre site et qui, par extension, soutient votre autorité de marque. Cependant, si Google n’accorde aucun traitement spécial au contenu placé dans une balise blockquote, une citation trop longue peut être perçue comme du contenu dupliqué. Cela veut dire que le moteur de recherche peut choisir de ne pas indexer certaines pages considérées comme dupliquées à cause d’un contenu trop similaire à celui d’une autre page. Par ailleurs, l’attribut cite a plusieurs fonctions techniques, mais son impact SEO est limité. S’il peut être lu par les moteurs de recherche, en revanche il ne protège pas contre le contenu dupliqué. Solution Distinguez les citations courtes des blocs de citations grâce aux balises HTML appropriées : q et blockquote. Si besoin, citez l’œuvre dont est extraite chaque citation à l’aide de la balise . Pour optimiser l’impact SEO d’une citation, utilisez l’attribut cite sur la balise blockquote pour indiquer l’URL dont elle est issue. Privilégiez les sources académiques et les études originales, et veillez à limiter le contenu cité par rapport à votre propre contenu, pour éviter qu’il ne soit considéré comme du contenu dupliqué par Google. Pour en savoir plus, consultez des exemples dans l’article de Rodolphe sur le blog d’Alsacréations : Les citations en HTML avec blockquote, cite et q. Cas qui peuvent créer des obstacles pour l’accessibilité et le SEO 🙈 Liens Liens composites Un lien composite est un bloc entièrement cliquable (balise HTML a) qui regroupe à la fois du texte ainsi qu’un ou plusieurs éléments de type image (balises img, area, object, canvas ou svg). Impact pour l’accessibilité Un lien composite ne pose pas, en soi, de problème pour l’accessibilité, si son intitulé est pertinent, c’est-à-dire s’il permet de comprendre la fonction et la destination du lien 21 . C’est particulièrement important pour les personnes qui présentent une déficience visuelle et qui n’ont pas une vision globale de la page : un intitulé de lien pertinent leur permet de comprendre la fonction de chaque lien, qu’il contienne une image, du texte, ou les deux à la fois. Créer des liens composites est même une bonne pratique pour supprimer la redondance créée par deux liens adjacents menant à la même URL (par exemple un lien image puis un lien texte). En effet, selon les personnes, il peut être plus ou moins facile d’identifier un lien grâce à une icône, ou bien grâce à son intitulé : réunir les deux au sein d’un seul et unique lien permet donc d’améliorer son accessibilité 22 . Maintenant, un lien composite qui contiendrait beaucoup de texte peut nuire à l’expérience utilisateur, notamment pour les personnes utilisant un lecteur d’écran, la mémoire tampon de ces outils étant limitée, la restitution de l’intitulé pourrait être hachée, ce qui peut rendre complexe sa compréhension. Impact pour le SEO Au niveau SEO, les blocs entièrement cliquables empêchent les robots de Google de comprendre l’ancre explicitement sans le contexte des autres éléments du bloc. Il vaut mieux conserver des liens distincts, et étendre la zone de clic si besoin avec CSS et/ou JavaScript. En effet, la longueur du texte d’ancrage n’est pas un critère déterminant pour le SEO, car Google privilégie les intitulés de lien pertinents et naturels qui décrivent la destination du lien. Dans l’article Internal Linking Anchor Texts - Text Variety is Key According to SEO Studies, Daniel Højris Bæk démontre que les sites privilégiant la diversité des textes d’ancrage surpassent leurs concurrents avec un classement SEO moyen de 1,3 (contre 3,5) et un engagement utilisateur supérieur de 50 %, la longueur optimale d’un intitulé de lien se situant autour de 5 mots ou 24 caractères. Pour en savoir plus : Anchor Text : Short vs. Long – What Is Best for SEO? Anchor Text : Types, SEO Implications, and Best Practices The Importance of Anchor Text Diversity Solution Faites attention à la longueur de l’intitulé des liens composites. Si besoin, étendez la zone de clic du lien tout en vous assurant que chaque lien (balise a) reste accessible au clavier. Dans l’article Enhancing The Clickable Area Size, Robin Rendle partage des ressources proposant plusieurs manières de faire. Obfuscation des liens L’obfuscation des liens est une pratique très controversée (pour ne pas dire : d’un autre âge) qui consiste à masquer ou modifier la présentation des liens pour influencer les moteurs de recherche. Cela pose de sérieux problèmes, à la fois pour l’accessibilité et le SEO. Impact pour l’accessibilité Un lien obfusqué pose un problème majeur pour les personnes qui naviguent au clavier, dont des personnes ayant un handicap moteur et/ou un handicap visuel. Voici un exemple de lien obfusqué : Mentions légales. Visuellement, cela peut ressembler à un lien véritable. Techniquement, un script va détecter la cible de ce faux lien, et ouvrir l’URL correspondante lorsque l’utilisatrice cliquera dessus avec sa souris ou son trackpad. Le problème, c’est que le focus ne peut pas être déplacé sur ce faux lien. Non contents de ruiner l’accessibilité de votre page, les faux liens posent d’autres problèmes d’utilisabilité, qui impactent un très large public, comme l’explique très bien Julie Moynat dans l’article Obfuscation de liens en SEO et problèmes d’accessibilité. Impact pour le SEO Google a pris fermement position contre l’obfuscation des liens, qu’il considère comme du « black hat SEO », c’est-à-dire comme une mauvaise pratique qui va à l’encontre de ses recommandations. Selon lui, obfusquer un lien est une tentative de manipulation du référencement. Si vous utilisez ce type de méthode, votre site risque donc d’être lourdement pénalisé dans les résultats de recherche de Google. L’obfuscation des liens est souvent utilisée pour masquer les liens qui mènent à des contenus affiliés. Or, selon John Mueller, représentant de Google (lien en anglais), les liens d’affiliation sont parfaitement acceptables : il est inutile de les masquer ou de les obfusquer sous prétexte de vouloir conserver un bon référencement. Solution N’obfusquez pas les liens, même pas les liens affiliés : n’utilisez pas JavaScript pour modifier la cible des liens sur les actions « onclick » ni d’autres méthodes de type « cloaking » (c’est-à-dire servir un contenu à Google tout en en servant un autre aux êtres humains). Utilisez l’attribut rel="sponsored" sur chaque lien affilié. Cela permet de signaler clairement la nature commerciale du lien aux moteurs de recherche. Cette transparence vous évitera des impacts négatifs sur votre référencement. Si vous n’avez vraiment pas le choix, optez pour une méthode d’obfuscation accessible : elle doit notamment permettre d’atteindre chaque faux lien au clavier, à la voix, ou au moyen d’un lecteur d’écran. Pour en savoir plus, consultez l’idée pour obfusquer les liens de façon accessible proposée par Julie Moynat et Romain Gervois. Attention ! L’obfuscation de liens, même avec une approche plus accessible, est une pratique non seulement dépassée, mais surtout risquée du point de vue du SEO : en effet, Google peut l’interpréter comme une tentative de manipulation qui va à l’encontre de ses directives (en anglais). De plus, si vous utilisez JavaScript pour transformer les faux liens en vrais liens, cela peut ralentir le chargement de la page. Or, Google tient aussi compte de la vitesse de chargement dans son algorithme (en anglais). CQFD. Question subsidiaire : Google tient-il compte de l’accessibilité pour le référencement ? Sundar Pichai, président-directeur général de Google depuis 2015, affirme que l’accessibilité est une valeur fondamentale de l’entreprise, inscrite dans leur mission et appliquée à leurs propres produits (en anglais). Google cherche à prouver cet engagement en partageant, pour l’ensemble de leurs services, les rapports sur leur conformité à l’accessibilité. Cependant, John Mueller, spécialiste des questions de référencement et porte-parole de Google, a adopté une position plus nuancée concernant les sites web tiers dans une interview de 2022 (en anglais) : selon lui, l’accessibilité n’est pas un facteur direct de classement et Google n’a pas pour projet d’en faire un éventuel critère de pertinence. La raison principale tient, selon lui, à l’impossibilité technique de quantifier objectivement l’accessibilité d’un site web. Il n’exclut pas que cela puisse changer à l’avenir en évoquant un système de mesure de l’accessibilité similaire aux Core Web Vitals de Google, un outil permettant de mesurer la qualité d’une page web. Cette possibilité serait d’autant plus pertinente avec l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations à travers le monde. Toutefois, à ce jour, Google ne semble pas avoir lancé de véritable projet en ce sens. Capture d’écran 4 : Google does not give a damn about accessibility. But we as humans should. Extrait de la conférence How to ensure that your technical SEO strategy is truly accessible que Billie Geena a donnée à Brighton SEO en 2023. Conclusion L’accessibilité et le SEO ne sont pas fondamentalement incompatibles, mais leur relation reste souvent déséquilibrée. Si de nombreuses bonnes pratiques peuvent servir les deux objectifs, il est essentiel de garder à l’esprit que l’accessibilité doit toujours primer sur le SEO. Cette hiérarchisation est cruciale. En effet, le SEO repose sur des algorithmes dont le principal objectif est la génération de profit, tandis que l’accessibilité vise à répondre aux besoins et droits fondamentaux des personnes en situation de handicap, en leur permettant d’accéder au web et aux outils numériques sans obstacle. C’est pourquoi, affirmer que l’accessibilité améliorerait le SEO est risqué : lorsque les deux entrent en conflit, c’est souvent le SEO qui l’emporte, au détriment des besoins humains. La solution réside dans une approche « accessibility first », similaire au concept « mobile first » (le mobile d’abord). En concevant d’abord pour l’accessibilité, vous créez des interfaces qui répondent aux besoins des utilisateurs et des utilisatrices, tout en anticipant l’évolution des moteurs de recherche vers plus d’inclusivité. Car si Google affirme aujourd’hui que l’accessibilité n’est pas un facteur de classement direct, les nouvelles réglementations et l’évolution des usages le forceront tôt ou tard à intégrer ces principes dans ses outils pour rester pertinent. C’est donc à vous, professionnel·les du numérique, de montrer l’exemple en plaçant l’accessibilité au cœur de tous vos projets numériques. Cela implique de prendre en compte les besoins des personnes handicapées dès la phase de conception, puis d’adapter votre stratégie de référencement en conséquence. La réussite d’une démarche « accessibility first » dépend aussi beaucoup des bons choix de prestataires. Que ce soit pour le design UX/UI, le développement, la production éditoriale, la gestion de projet, l’accessibilité ou le SEO, il est essentiel de travailler avec des expert·es qui comprennent les enjeux de l’accessibilité. En particulier, les expert·es SEO ayant cette sensibilité sauront ajuster leurs recommandations pour allier référencement et accessibilité, contribuant ainsi à la réussite de vos projets web. Remerciements Nous adressons nos plus sincères remerciements aux personnes ayant permis d’enrichir cet article et de vérifier son accessibilité : Audrey Maniez, Luce Carević, Maïa Kopff et Philippe Bouchon d’Access42, ainsi que l’équipe de Paris Web. Search Engine Optimization ↩ Retour au texte 1 ARIA permet de rendre accessibles des composants complexes, en ajoutant de la sémantique et des métadonnées aux contenus HTML (Hypertext Markup Language) pour les lecteurs d’écran. ↩ Retour au texte 2 La norme européenne est également utilisée ailleurs dans le monde, par exemple au Canada, qui en fournit une version HTML. ↩ Retour au texte 3 cf. critère 1.2 du RGAA ↩ Retour au texte 4 Malheureusement, l’option n’est pas disponible dans les éditeurs WYSIWYG de manière native. Si besoin, rapprochez-vous de l’équipe qui développe votre site ou votre thème pour leur faire part de cette demande. ↩ Retour au texte 5 cf. test 1.2.1 du RGAA ↩ Retour au texte 6 cf. cette note en anglais ↩ Retour au texte 7 cf. cette vidéo en anglais : Je me concentrerais davantage sur l’aspect de l’accessibilité que sur l’aspect purement SEO. selon John Mueller, Search Liaison chez Google. Cependant, les bonnes pratiques officielles de Google ne traitent pas des images décoratives : cela peut laisser penser qu’il serait essentiel de renseigner l’alternative de toutes les images, alors que c’est une mauvaise pratique pour l’accessibilité. ↩ Retour au texte 8 cf. critère 6.1 et critère 6.2 du RGAA ↩ Retour au texte 9 Il s’agit du critère de succès 2.4.9 Fonction du lien (lien uniquement) dans les WCAG 2.1, qui est de niveau triple A (AAA). Bien que ce critère faisait l’objet du critère 6.3 dans le RGAA 3, il a été supprimé du RGAA 4. Il est simplement cité dans une de ses annexes. ↩ Retour au texte 10 cf. critère 8.5 et critère 8.6 du RGAA ↩ Retour au texte 11 cf. test 8.6.1 du RGAA ↩ Retour au texte 12 cf. critères 8.3 et critère 8.4 du RGAA ↩ Retour au texte 13 Par exemple : insérer de fausses dates dans le titre pour mieux ressortir dans les résultats de Google ; ou encore décrire des contenus de manière trompeuse dans le titre d’une page, par exemple en incluant une marque populaire de chaussures dans le titre d’une page pour faire référencer une page vendant des chaussures, même si celles-ci ne sont pas de la marque indiquée. ↩ Retour au texte 14 Le « keyword stuffing » consiste à ajouter des mots clés de manière excessive et artificielle dans l’espoir d’améliorer le référencement d’une page. ↩ Retour au texte 15 Par exemple, les nombreuses pages d’un même résultat de recherche. Un ensemble de pages paginées s’appelle une « collection de pages » dans le vocabulaire du RGAA. Cette notion se trouve encore dans le RGAA 4. ↩ Retour au texte 16 cf. critère 9.1 du RGAA ↩ Retour au texte 17 cf. critère 9.4 du RGAA ↩ Retour au texte 18 Seul JAWS restitue la présence de cet attribut dans certains contextes. Pour en savoir plus : Blockquotes in Screen Readers d’Adrian Roselli et HTML5 Accessibility Chops: section elements de Steve Faulkner (cf. le tableau sur JAWS). ↩ Retour au texte 19 E-E-A-T évalue la qualité du contenu, tandis que le HCU favorise le contenu utile pour les utilisateurs et utilisatrices. ↩ Retour au texte 20 cf. test 6.1.3 du RGAA ↩ Retour au texte 21 cf. Technique WCAG H2: Combining adjacent image and text links for the same resource ↩ Retour au texte 22">Nous avons donc travaillé sur la notion d’excellence, et je le répète : l’excellence, la vraie, est celle qui ne vous tue pas. (…) Déconstruire cette notion commence par le fait d’accepter de devoir s’organiser autour de son handicap au lieu de vouloir montrer qu’on l’a dépassé à tout prix.
Recevez votre veille sur l’accessibilité numérique par e-mail
équivaut, pour les lecteurs d’écran, à écrireLa citation suivante est un extrait du livre Survivre au taf. Stratégies d’autodéfense pour personnes minorisées de Marie Dasylva :
Ne confondez pas la balise avec l’attribut cite, qui contient une URI ou une URL menant à la source de la citation. Cet attribut est utilisé uniquement à des fins de SEO, étant donné qu’il est inaccessible aux êtres humains dans la plupart des cas, sauf lorsqu’on utilise le lecteur d’écran JAWS a priori 19 . Impact pour le SEO Les directives de qualité E-E-A-T (Expérience, Expertise, Autorité, Fiabilité) et la mise à jour HCU 20 de Google soulignent l’importance des citations dans le référencement web, bien qu’elles ne soient pas des facteurs de classement directs. Les citations renforcent la crédibilité de votre contenu en l’enrichissant et en soulignant son niveau d’expertise. C’est un outil stratégique qui démontre la fiabilité de votre site et qui, par extension, soutient votre autorité de marque. Cependant, si Google n’accorde aucun traitement spécial au contenu placé dans une balise blockquote, une citation trop longue peut être perçue comme du contenu dupliqué. Cela veut dire que le moteur de recherche peut choisir de ne pas indexer certaines pages considérées comme dupliquées à cause d’un contenu trop similaire à celui d’une autre page. Par ailleurs, l’attribut cite a plusieurs fonctions techniques, mais son impact SEO est limité. S’il peut être lu par les moteurs de recherche, en revanche il ne protège pas contre le contenu dupliqué. Solution Distinguez les citations courtes des blocs de citations grâce aux balises HTML appropriées : q et blockquote. Si besoin, citez l’œuvre dont est extraite chaque citation à l’aide de la balise . Pour optimiser l’impact SEO d’une citation, utilisez l’attribut cite sur la balise blockquote pour indiquer l’URL dont elle est issue. Privilégiez les sources académiques et les études originales, et veillez à limiter le contenu cité par rapport à votre propre contenu, pour éviter qu’il ne soit considéré comme du contenu dupliqué par Google. Pour en savoir plus, consultez des exemples dans l’article de Rodolphe sur le blog d’Alsacréations : Les citations en HTML avec blockquote, cite et q. Cas qui peuvent créer des obstacles pour l’accessibilité et le SEO 🙈 Liens Liens composites Un lien composite est un bloc entièrement cliquable (balise HTML a) qui regroupe à la fois du texte ainsi qu’un ou plusieurs éléments de type image (balises img, area, object, canvas ou svg). Impact pour l’accessibilité Un lien composite ne pose pas, en soi, de problème pour l’accessibilité, si son intitulé est pertinent, c’est-à-dire s’il permet de comprendre la fonction et la destination du lien 21 . C’est particulièrement important pour les personnes qui présentent une déficience visuelle et qui n’ont pas une vision globale de la page : un intitulé de lien pertinent leur permet de comprendre la fonction de chaque lien, qu’il contienne une image, du texte, ou les deux à la fois. Créer des liens composites est même une bonne pratique pour supprimer la redondance créée par deux liens adjacents menant à la même URL (par exemple un lien image puis un lien texte). En effet, selon les personnes, il peut être plus ou moins facile d’identifier un lien grâce à une icône, ou bien grâce à son intitulé : réunir les deux au sein d’un seul et unique lien permet donc d’améliorer son accessibilité 22 . Maintenant, un lien composite qui contiendrait beaucoup de texte peut nuire à l’expérience utilisateur, notamment pour les personnes utilisant un lecteur d’écran, la mémoire tampon de ces outils étant limitée, la restitution de l’intitulé pourrait être hachée, ce qui peut rendre complexe sa compréhension. Impact pour le SEO Au niveau SEO, les blocs entièrement cliquables empêchent les robots de Google de comprendre l’ancre explicitement sans le contexte des autres éléments du bloc. Il vaut mieux conserver des liens distincts, et étendre la zone de clic si besoin avec CSS et/ou JavaScript. En effet, la longueur du texte d’ancrage n’est pas un critère déterminant pour le SEO, car Google privilégie les intitulés de lien pertinents et naturels qui décrivent la destination du lien. Dans l’article Internal Linking Anchor Texts - Text Variety is Key According to SEO Studies, Daniel Højris Bæk démontre que les sites privilégiant la diversité des textes d’ancrage surpassent leurs concurrents avec un classement SEO moyen de 1,3 (contre 3,5) et un engagement utilisateur supérieur de 50 %, la longueur optimale d’un intitulé de lien se situant autour de 5 mots ou 24 caractères. Pour en savoir plus : Anchor Text : Short vs. Long – What Is Best for SEO? Anchor Text : Types, SEO Implications, and Best Practices The Importance of Anchor Text Diversity Solution Faites attention à la longueur de l’intitulé des liens composites. Si besoin, étendez la zone de clic du lien tout en vous assurant que chaque lien (balise a) reste accessible au clavier. Dans l’article Enhancing The Clickable Area Size, Robin Rendle partage des ressources proposant plusieurs manières de faire. Obfuscation des liens L’obfuscation des liens est une pratique très controversée (pour ne pas dire : d’un autre âge) qui consiste à masquer ou modifier la présentation des liens pour influencer les moteurs de recherche. Cela pose de sérieux problèmes, à la fois pour l’accessibilité et le SEO. Impact pour l’accessibilité Un lien obfusqué pose un problème majeur pour les personnes qui naviguent au clavier, dont des personnes ayant un handicap moteur et/ou un handicap visuel. Voici un exemple de lien obfusqué : Mentions légales. Visuellement, cela peut ressembler à un lien véritable. Techniquement, un script va détecter la cible de ce faux lien, et ouvrir l’URL correspondante lorsque l’utilisatrice cliquera dessus avec sa souris ou son trackpad. Le problème, c’est que le focus ne peut pas être déplacé sur ce faux lien. Non contents de ruiner l’accessibilité de votre page, les faux liens posent d’autres problèmes d’utilisabilité, qui impactent un très large public, comme l’explique très bien Julie Moynat dans l’article Obfuscation de liens en SEO et problèmes d’accessibilité. Impact pour le SEO Google a pris fermement position contre l’obfuscation des liens, qu’il considère comme du « black hat SEO », c’est-à-dire comme une mauvaise pratique qui va à l’encontre de ses recommandations. Selon lui, obfusquer un lien est une tentative de manipulation du référencement. Si vous utilisez ce type de méthode, votre site risque donc d’être lourdement pénalisé dans les résultats de recherche de Google. L’obfuscation des liens est souvent utilisée pour masquer les liens qui mènent à des contenus affiliés. Or, selon John Mueller, représentant de Google (lien en anglais), les liens d’affiliation sont parfaitement acceptables : il est inutile de les masquer ou de les obfusquer sous prétexte de vouloir conserver un bon référencement. Solution N’obfusquez pas les liens, même pas les liens affiliés : n’utilisez pas JavaScript pour modifier la cible des liens sur les actions « onclick » ni d’autres méthodes de type « cloaking » (c’est-à-dire servir un contenu à Google tout en en servant un autre aux êtres humains). Utilisez l’attribut rel="sponsored" sur chaque lien affilié. Cela permet de signaler clairement la nature commerciale du lien aux moteurs de recherche. Cette transparence vous évitera des impacts négatifs sur votre référencement. Si vous n’avez vraiment pas le choix, optez pour une méthode d’obfuscation accessible : elle doit notamment permettre d’atteindre chaque faux lien au clavier, à la voix, ou au moyen d’un lecteur d’écran. Pour en savoir plus, consultez l’idée pour obfusquer les liens de façon accessible proposée par Julie Moynat et Romain Gervois. Attention ! L’obfuscation de liens, même avec une approche plus accessible, est une pratique non seulement dépassée, mais surtout risquée du point de vue du SEO : en effet, Google peut l’interpréter comme une tentative de manipulation qui va à l’encontre de ses directives (en anglais). De plus, si vous utilisez JavaScript pour transformer les faux liens en vrais liens, cela peut ralentir le chargement de la page. Or, Google tient aussi compte de la vitesse de chargement dans son algorithme (en anglais). CQFD. Question subsidiaire : Google tient-il compte de l’accessibilité pour le référencement ? Sundar Pichai, président-directeur général de Google depuis 2015, affirme que l’accessibilité est une valeur fondamentale de l’entreprise, inscrite dans leur mission et appliquée à leurs propres produits (en anglais). Google cherche à prouver cet engagement en partageant, pour l’ensemble de leurs services, les rapports sur leur conformité à l’accessibilité. Cependant, John Mueller, spécialiste des questions de référencement et porte-parole de Google, a adopté une position plus nuancée concernant les sites web tiers dans une interview de 2022 (en anglais) : selon lui, l’accessibilité n’est pas un facteur direct de classement et Google n’a pas pour projet d’en faire un éventuel critère de pertinence. La raison principale tient, selon lui, à l’impossibilité technique de quantifier objectivement l’accessibilité d’un site web. Il n’exclut pas que cela puisse changer à l’avenir en évoquant un système de mesure de l’accessibilité similaire aux Core Web Vitals de Google, un outil permettant de mesurer la qualité d’une page web. Cette possibilité serait d’autant plus pertinente avec l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations à travers le monde. Toutefois, à ce jour, Google ne semble pas avoir lancé de véritable projet en ce sens. Capture d’écran 4 : Google does not give a damn about accessibility. But we as humans should. Extrait de la conférence How to ensure that your technical SEO strategy is truly accessible que Billie Geena a donnée à Brighton SEO en 2023. Conclusion L’accessibilité et le SEO ne sont pas fondamentalement incompatibles, mais leur relation reste souvent déséquilibrée. Si de nombreuses bonnes pratiques peuvent servir les deux objectifs, il est essentiel de garder à l’esprit que l’accessibilité doit toujours primer sur le SEO. Cette hiérarchisation est cruciale. En effet, le SEO repose sur des algorithmes dont le principal objectif est la génération de profit, tandis que l’accessibilité vise à répondre aux besoins et droits fondamentaux des personnes en situation de handicap, en leur permettant d’accéder au web et aux outils numériques sans obstacle. C’est pourquoi, affirmer que l’accessibilité améliorerait le SEO est risqué : lorsque les deux entrent en conflit, c’est souvent le SEO qui l’emporte, au détriment des besoins humains. La solution réside dans une approche « accessibility first », similaire au concept « mobile first » (le mobile d’abord). En concevant d’abord pour l’accessibilité, vous créez des interfaces qui répondent aux besoins des utilisateurs et des utilisatrices, tout en anticipant l’évolution des moteurs de recherche vers plus d’inclusivité. Car si Google affirme aujourd’hui que l’accessibilité n’est pas un facteur de classement direct, les nouvelles réglementations et l’évolution des usages le forceront tôt ou tard à intégrer ces principes dans ses outils pour rester pertinent. C’est donc à vous, professionnel·les du numérique, de montrer l’exemple en plaçant l’accessibilité au cœur de tous vos projets numériques. Cela implique de prendre en compte les besoins des personnes handicapées dès la phase de conception, puis d’adapter votre stratégie de référencement en conséquence. La réussite d’une démarche « accessibility first » dépend aussi beaucoup des bons choix de prestataires. Que ce soit pour le design UX/UI, le développement, la production éditoriale, la gestion de projet, l’accessibilité ou le SEO, il est essentiel de travailler avec des expert·es qui comprennent les enjeux de l’accessibilité. En particulier, les expert·es SEO ayant cette sensibilité sauront ajuster leurs recommandations pour allier référencement et accessibilité, contribuant ainsi à la réussite de vos projets web. Remerciements Nous adressons nos plus sincères remerciements aux personnes ayant permis d’enrichir cet article et de vérifier son accessibilité : Audrey Maniez, Luce Carević, Maïa Kopff et Philippe Bouchon d’Access42, ainsi que l’équipe de Paris Web. Search Engine Optimization ↩ Retour au texte 1 ARIA permet de rendre accessibles des composants complexes, en ajoutant de la sémantique et des métadonnées aux contenus HTML (Hypertext Markup Language) pour les lecteurs d’écran. ↩ Retour au texte 2 La norme européenne est également utilisée ailleurs dans le monde, par exemple au Canada, qui en fournit une version HTML. ↩ Retour au texte 3 cf. critère 1.2 du RGAA ↩ Retour au texte 4 Malheureusement, l’option n’est pas disponible dans les éditeurs WYSIWYG de manière native. Si besoin, rapprochez-vous de l’équipe qui développe votre site ou votre thème pour leur faire part de cette demande. ↩ Retour au texte 5 cf. test 1.2.1 du RGAA ↩ Retour au texte 6 cf. cette note en anglais ↩ Retour au texte 7 cf. cette vidéo en anglais : Je me concentrerais davantage sur l’aspect de l’accessibilité que sur l’aspect purement SEO. selon John Mueller, Search Liaison chez Google. Cependant, les bonnes pratiques officielles de Google ne traitent pas des images décoratives : cela peut laisser penser qu’il serait essentiel de renseigner l’alternative de toutes les images, alors que c’est une mauvaise pratique pour l’accessibilité. ↩ Retour au texte 8 cf. critère 6.1 et critère 6.2 du RGAA ↩ Retour au texte 9 Il s’agit du critère de succès 2.4.9 Fonction du lien (lien uniquement) dans les WCAG 2.1, qui est de niveau triple A (AAA). Bien que ce critère faisait l’objet du critère 6.3 dans le RGAA 3, il a été supprimé du RGAA 4. Il est simplement cité dans une de ses annexes. ↩ Retour au texte 10 cf. critère 8.5 et critère 8.6 du RGAA ↩ Retour au texte 11 cf. test 8.6.1 du RGAA ↩ Retour au texte 12 cf. critères 8.3 et critère 8.4 du RGAA ↩ Retour au texte 13 Par exemple : insérer de fausses dates dans le titre pour mieux ressortir dans les résultats de Google ; ou encore décrire des contenus de manière trompeuse dans le titre d’une page, par exemple en incluant une marque populaire de chaussures dans le titre d’une page pour faire référencer une page vendant des chaussures, même si celles-ci ne sont pas de la marque indiquée. ↩ Retour au texte 14 Le « keyword stuffing » consiste à ajouter des mots clés de manière excessive et artificielle dans l’espoir d’améliorer le référencement d’une page. ↩ Retour au texte 15 Par exemple, les nombreuses pages d’un même résultat de recherche. Un ensemble de pages paginées s’appelle une « collection de pages » dans le vocabulaire du RGAA. Cette notion se trouve encore dans le RGAA 4. ↩ Retour au texte 16 cf. critère 9.1 du RGAA ↩ Retour au texte 17 cf. critère 9.4 du RGAA ↩ Retour au texte 18 Seul JAWS restitue la présence de cet attribut dans certains contextes. Pour en savoir plus : Blockquotes in Screen Readers d’Adrian Roselli et HTML5 Accessibility Chops: section elements de Steve Faulkner (cf. le tableau sur JAWS). ↩ Retour au texte 19 E-E-A-T évalue la qualité du contenu, tandis que le HCU favorise le contenu utile pour les utilisateurs et utilisatrices. ↩ Retour au texte 20 cf. test 6.1.3 du RGAA ↩ Retour au texte 21 cf. Technique WCAG H2: Combining adjacent image and text links for the same resource ↩ Retour au texte 22">Nous avons donc travaillé sur la notion d’excellence, et je le répète : l’excellence, la vraie, est celle qui ne vous tue pas. (…) Déconstruire cette notion commence par le fait d’accepter de devoir s’organiser autour de son handicap au lieu de vouloir montrer qu’on l’a dépassé à tout prix.
Recevez votre veille sur l’accessibilité numérique par e-mail
équivaut, pour les lecteurs d’écran, à écrireLa citation suivante est un extrait du livre Survivre au taf. Stratégies d’autodéfense pour personnes minorisées de Marie Dasylva :
Ne confondez pas la balise avec l’attribut cite, qui contient une URI ou une URL menant à la source de la citation. Cet attribut est utilisé uniquement à des fins de SEO, étant donné qu’il est inaccessible aux êtres humains dans la plupart des cas, sauf lorsqu’on utilise le lecteur d’écran JAWS a priori 19 . Impact pour le SEO Les directives de qualité E-E-A-T (Expérience, Expertise, Autorité, Fiabilité) et la mise à jour HCU 20 de Google soulignent l’importance des citations dans le référencement web, bien qu’elles ne soient pas des facteurs de classement directs. Les citations renforcent la crédibilité de votre contenu en l’enrichissant et en soulignant son niveau d’expertise. C’est un outil stratégique qui démontre la fiabilité de votre site et qui, par extension, soutient votre autorité de marque. Cependant, si Google n’accorde aucun traitement spécial au contenu placé dans une balise blockquote, une citation trop longue peut être perçue comme du contenu dupliqué. Cela veut dire que le moteur de recherche peut choisir de ne pas indexer certaines pages considérées comme dupliquées à cause d’un contenu trop similaire à celui d’une autre page. Par ailleurs, l’attribut cite a plusieurs fonctions techniques, mais son impact SEO est limité. S’il peut être lu par les moteurs de recherche, en revanche il ne protège pas contre le contenu dupliqué. Solution Distinguez les citations courtes des blocs de citations grâce aux balises HTML appropriées : q et blockquote. Si besoin, citez l’œuvre dont est extraite chaque citation à l’aide de la balise . Pour optimiser l’impact SEO d’une citation, utilisez l’attribut cite sur la balise blockquote pour indiquer l’URL dont elle est issue. Privilégiez les sources académiques et les études originales, et veillez à limiter le contenu cité par rapport à votre propre contenu, pour éviter qu’il ne soit considéré comme du contenu dupliqué par Google. Pour en savoir plus, consultez des exemples dans l’article de Rodolphe sur le blog d’Alsacréations : Les citations en HTML avec blockquote, cite et q. Cas qui peuvent créer des obstacles pour l’accessibilité et le SEO 🙈 Liens Liens composites Un lien composite est un bloc entièrement cliquable (balise HTML a) qui regroupe à la fois du texte ainsi qu’un ou plusieurs éléments de type image (balises img, area, object, canvas ou svg). Impact pour l’accessibilité Un lien composite ne pose pas, en soi, de problème pour l’accessibilité, si son intitulé est pertinent, c’est-à-dire s’il permet de comprendre la fonction et la destination du lien 21 . C’est particulièrement important pour les personnes qui présentent une déficience visuelle et qui n’ont pas une vision globale de la page : un intitulé de lien pertinent leur permet de comprendre la fonction de chaque lien, qu’il contienne une image, du texte, ou les deux à la fois. Créer des liens composites est même une bonne pratique pour supprimer la redondance créée par deux liens adjacents menant à la même URL (par exemple un lien image puis un lien texte). En effet, selon les personnes, il peut être plus ou moins facile d’identifier un lien grâce à une icône, ou bien grâce à son intitulé : réunir les deux au sein d’un seul et unique lien permet donc d’améliorer son accessibilité 22 . Maintenant, un lien composite qui contiendrait beaucoup de texte peut nuire à l’expérience utilisateur, notamment pour les personnes utilisant un lecteur d’écran, la mémoire tampon de ces outils étant limitée, la restitution de l’intitulé pourrait être hachée, ce qui peut rendre complexe sa compréhension. Impact pour le SEO Au niveau SEO, les blocs entièrement cliquables empêchent les robots de Google de comprendre l’ancre explicitement sans le contexte des autres éléments du bloc. Il vaut mieux conserver des liens distincts, et étendre la zone de clic si besoin avec CSS et/ou JavaScript. En effet, la longueur du texte d’ancrage n’est pas un critère déterminant pour le SEO, car Google privilégie les intitulés de lien pertinents et naturels qui décrivent la destination du lien. Dans l’article Internal Linking Anchor Texts - Text Variety is Key According to SEO Studies, Daniel Højris Bæk démontre que les sites privilégiant la diversité des textes d’ancrage surpassent leurs concurrents avec un classement SEO moyen de 1,3 (contre 3,5) et un engagement utilisateur supérieur de 50 %, la longueur optimale d’un intitulé de lien se situant autour de 5 mots ou 24 caractères. Pour en savoir plus : Anchor Text : Short vs. Long – What Is Best for SEO? Anchor Text : Types, SEO Implications, and Best Practices The Importance of Anchor Text Diversity Solution Faites attention à la longueur de l’intitulé des liens composites. Si besoin, étendez la zone de clic du lien tout en vous assurant que chaque lien (balise a) reste accessible au clavier. Dans l’article Enhancing The Clickable Area Size, Robin Rendle partage des ressources proposant plusieurs manières de faire. Obfuscation des liens L’obfuscation des liens est une pratique très controversée (pour ne pas dire : d’un autre âge) qui consiste à masquer ou modifier la présentation des liens pour influencer les moteurs de recherche. Cela pose de sérieux problèmes, à la fois pour l’accessibilité et le SEO. Impact pour l’accessibilité Un lien obfusqué pose un problème majeur pour les personnes qui naviguent au clavier, dont des personnes ayant un handicap moteur et/ou un handicap visuel. Voici un exemple de lien obfusqué : Mentions légales. Visuellement, cela peut ressembler à un lien véritable. Techniquement, un script va détecter la cible de ce faux lien, et ouvrir l’URL correspondante lorsque l’utilisatrice cliquera dessus avec sa souris ou son trackpad. Le problème, c’est que le focus ne peut pas être déplacé sur ce faux lien. Non contents de ruiner l’accessibilité de votre page, les faux liens posent d’autres problèmes d’utilisabilité, qui impactent un très large public, comme l’explique très bien Julie Moynat dans l’article Obfuscation de liens en SEO et problèmes d’accessibilité. Impact pour le SEO Google a pris fermement position contre l’obfuscation des liens, qu’il considère comme du « black hat SEO », c’est-à-dire comme une mauvaise pratique qui va à l’encontre de ses recommandations. Selon lui, obfusquer un lien est une tentative de manipulation du référencement. Si vous utilisez ce type de méthode, votre site risque donc d’être lourdement pénalisé dans les résultats de recherche de Google. L’obfuscation des liens est souvent utilisée pour masquer les liens qui mènent à des contenus affiliés. Or, selon John Mueller, représentant de Google (lien en anglais), les liens d’affiliation sont parfaitement acceptables : il est inutile de les masquer ou de les obfusquer sous prétexte de vouloir conserver un bon référencement. Solution N’obfusquez pas les liens, même pas les liens affiliés : n’utilisez pas JavaScript pour modifier la cible des liens sur les actions « onclick » ni d’autres méthodes de type « cloaking » (c’est-à-dire servir un contenu à Google tout en en servant un autre aux êtres humains). Utilisez l’attribut rel="sponsored" sur chaque lien affilié. Cela permet de signaler clairement la nature commerciale du lien aux moteurs de recherche. Cette transparence vous évitera des impacts négatifs sur votre référencement. Si vous n’avez vraiment pas le choix, optez pour une méthode d’obfuscation accessible : elle doit notamment permettre d’atteindre chaque faux lien au clavier, à la voix, ou au moyen d’un lecteur d’écran. Pour en savoir plus, consultez l’idée pour obfusquer les liens de façon accessible proposée par Julie Moynat et Romain Gervois. Attention ! L’obfuscation de liens, même avec une approche plus accessible, est une pratique non seulement dépassée, mais surtout risquée du point de vue du SEO : en effet, Google peut l’interpréter comme une tentative de manipulation qui va à l’encontre de ses directives (en anglais). De plus, si vous utilisez JavaScript pour transformer les faux liens en vrais liens, cela peut ralentir le chargement de la page. Or, Google tient aussi compte de la vitesse de chargement dans son algorithme (en anglais). CQFD. Question subsidiaire : Google tient-il compte de l’accessibilité pour le référencement ? Sundar Pichai, président-directeur général de Google depuis 2015, affirme que l’accessibilité est une valeur fondamentale de l’entreprise, inscrite dans leur mission et appliquée à leurs propres produits (en anglais). Google cherche à prouver cet engagement en partageant, pour l’ensemble de leurs services, les rapports sur leur conformité à l’accessibilité. Cependant, John Mueller, spécialiste des questions de référencement et porte-parole de Google, a adopté une position plus nuancée concernant les sites web tiers dans une interview de 2022 (en anglais) : selon lui, l’accessibilité n’est pas un facteur direct de classement et Google n’a pas pour projet d’en faire un éventuel critère de pertinence. La raison principale tient, selon lui, à l’impossibilité technique de quantifier objectivement l’accessibilité d’un site web. Il n’exclut pas que cela puisse changer à l’avenir en évoquant un système de mesure de l’accessibilité similaire aux Core Web Vitals de Google, un outil permettant de mesurer la qualité d’une page web. Cette possibilité serait d’autant plus pertinente avec l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations à travers le monde. Toutefois, à ce jour, Google ne semble pas avoir lancé de véritable projet en ce sens. Capture d’écran 4 : Google does not give a damn about accessibility. But we as humans should. Extrait de la conférence How to ensure that your technical SEO strategy is truly accessible que Billie Geena a donnée à Brighton SEO en 2023. Conclusion L’accessibilité et le SEO ne sont pas fondamentalement incompatibles, mais leur relation reste souvent déséquilibrée. Si de nombreuses bonnes pratiques peuvent servir les deux objectifs, il est essentiel de garder à l’esprit que l’accessibilité doit toujours primer sur le SEO. Cette hiérarchisation est cruciale. En effet, le SEO repose sur des algorithmes dont le principal objectif est la génération de profit, tandis que l’accessibilité vise à répondre aux besoins et droits fondamentaux des personnes en situation de handicap, en leur permettant d’accéder au web et aux outils numériques sans obstacle. C’est pourquoi, affirmer que l’accessibilité améliorerait le SEO est risqué : lorsque les deux entrent en conflit, c’est souvent le SEO qui l’emporte, au détriment des besoins humains. La solution réside dans une approche « accessibility first », similaire au concept « mobile first » (le mobile d’abord). En concevant d’abord pour l’accessibilité, vous créez des interfaces qui répondent aux besoins des utilisateurs et des utilisatrices, tout en anticipant l’évolution des moteurs de recherche vers plus d’inclusivité. Car si Google affirme aujourd’hui que l’accessibilité n’est pas un facteur de classement direct, les nouvelles réglementations et l’évolution des usages le forceront tôt ou tard à intégrer ces principes dans ses outils pour rester pertinent. C’est donc à vous, professionnel·les du numérique, de montrer l’exemple en plaçant l’accessibilité au cœur de tous vos projets numériques. Cela implique de prendre en compte les besoins des personnes handicapées dès la phase de conception, puis d’adapter votre stratégie de référencement en conséquence. La réussite d’une démarche « accessibility first » dépend aussi beaucoup des bons choix de prestataires. Que ce soit pour le design UX/UI, le développement, la production éditoriale, la gestion de projet, l’accessibilité ou le SEO, il est essentiel de travailler avec des expert·es qui comprennent les enjeux de l’accessibilité. En particulier, les expert·es SEO ayant cette sensibilité sauront ajuster leurs recommandations pour allier référencement et accessibilité, contribuant ainsi à la réussite de vos projets web. Remerciements Nous adressons nos plus sincères remerciements aux personnes ayant permis d’enrichir cet article et de vérifier son accessibilité : Audrey Maniez, Luce Carević, Maïa Kopff et Philippe Bouchon d’Access42, ainsi que l’équipe de Paris Web. Search Engine Optimization ↩ Retour au texte 1 ARIA permet de rendre accessibles des composants complexes, en ajoutant de la sémantique et des métadonnées aux contenus HTML (Hypertext Markup Language) pour les lecteurs d’écran. ↩ Retour au texte 2 La norme européenne est également utilisée ailleurs dans le monde, par exemple au Canada, qui en fournit une version HTML. ↩ Retour au texte 3 cf. critère 1.2 du RGAA ↩ Retour au texte 4 Malheureusement, l’option n’est pas disponible dans les éditeurs WYSIWYG de manière native. Si besoin, rapprochez-vous de l’équipe qui développe votre site ou votre thème pour leur faire part de cette demande. ↩ Retour au texte 5 cf. test 1.2.1 du RGAA ↩ Retour au texte 6 cf. cette note en anglais ↩ Retour au texte 7 cf. cette vidéo en anglais : Je me concentrerais davantage sur l’aspect de l’accessibilité que sur l’aspect purement SEO. selon John Mueller, Search Liaison chez Google. Cependant, les bonnes pratiques officielles de Google ne traitent pas des images décoratives : cela peut laisser penser qu’il serait essentiel de renseigner l’alternative de toutes les images, alors que c’est une mauvaise pratique pour l’accessibilité. ↩ Retour au texte 8 cf. critère 6.1 et critère 6.2 du RGAA ↩ Retour au texte 9 Il s’agit du critère de succès 2.4.9 Fonction du lien (lien uniquement) dans les WCAG 2.1, qui est de niveau triple A (AAA). Bien que ce critère faisait l’objet du critère 6.3 dans le RGAA 3, il a été supprimé du RGAA 4. Il est simplement cité dans une de ses annexes. ↩ Retour au texte 10 cf. critère 8.5 et critère 8.6 du RGAA ↩ Retour au texte 11 cf. test 8.6.1 du RGAA ↩ Retour au texte 12 cf. critères 8.3 et critère 8.4 du RGAA ↩ Retour au texte 13 Par exemple : insérer de fausses dates dans le titre pour mieux ressortir dans les résultats de Google ; ou encore décrire des contenus de manière trompeuse dans le titre d’une page, par exemple en incluant une marque populaire de chaussures dans le titre d’une page pour faire référencer une page vendant des chaussures, même si celles-ci ne sont pas de la marque indiquée. ↩ Retour au texte 14 Le « keyword stuffing » consiste à ajouter des mots clés de manière excessive et artificielle dans l’espoir d’améliorer le référencement d’une page. ↩ Retour au texte 15 Par exemple, les nombreuses pages d’un même résultat de recherche. Un ensemble de pages paginées s’appelle une « collection de pages » dans le vocabulaire du RGAA. Cette notion se trouve encore dans le RGAA 4. ↩ Retour au texte 16 cf. critère 9.1 du RGAA ↩ Retour au texte 17 cf. critère 9.4 du RGAA ↩ Retour au texte 18 Seul JAWS restitue la présence de cet attribut dans certains contextes. Pour en savoir plus : Blockquotes in Screen Readers d’Adrian Roselli et HTML5 Accessibility Chops: section elements de Steve Faulkner (cf. le tableau sur JAWS). ↩ Retour au texte 19 E-E-A-T évalue la qualité du contenu, tandis que le HCU favorise le contenu utile pour les utilisateurs et utilisatrices. ↩ Retour au texte 20 cf. test 6.1.3 du RGAA ↩ Retour au texte 21 cf. Technique WCAG H2: Combining adjacent image and text links for the same resource ↩ Retour au texte 22Nous avons donc travaillé sur la notion d’excellence, et je le répète : l’excellence, la vraie, est celle qui ne vous tue pas. (…) Déconstruire cette notion commence par le fait d’accepter de devoir s’organiser autour de son handicap au lieu de vouloir montrer qu’on l’a dépassé à tout prix.