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Dessous Choc #19 Dans un livre enquête récemment publié aux éditions Marchialy ( Circulez. La ville sous surveillance) Thomas Jusquiame, lève le voile sur le milieu opaque de la sécurité, en particulier à travers les dispositifs de vidéosurveillance déployés dans nos villes. De plus en plus de municipalités ont cédé aux sirènes de la vidéosurveillance et plus encore de sa petite sœur utilisant l’intelligence artificielle : la VSA, la vidéosurveillance algorithmique. Les entreprises qui proposent ce genre de solutions mettent en avant les mérites de la ville connectée et tous ses bénéfices pour les citoyens. Mais sous couvert de smart cities, c’est en réalité la sécurité qui intéresse les élus et qui motive la généralisation de ces dispositifs de contrôle. Le journaliste Thomas Jusquiame(également auteur sur Reflets) l’a constaté en se faisant embaucher dans une entreprise qui équipe les municipalités de ces logiciels de surveillance. Les questions de libertés et d’utilisation des données des citoyens ne sont pas vraiment abordées mais plutôt carrément ignorées. Plus encore, l’argument est littéralement renversé par les défenseurs de ces systèmes. La vidéosurveillance ne serait pas une menace mais bien plutôt la condition de la liberté de se déplacer et d’aller et venir en toute sécurité. À quelques semaines des JO, événement d’ampleur où les moyens de contrôle, en particulier de VSA vont fonctionner à plein régime, Thomas Jusquiame nous incite à prendre conscience de cette sécurisation urbaine sans cesse renforcée et de ses conséquences. Il ne s’agit pas, certes, de nier les risques notamment terroristes mais ceux-ci ne doivent pas nous dispenser de nous poser les vraies questions, en particulier celle qui est le fil-rouge de cette enquête : à quel point ces dispositifs de surveillance, servent-ils les citoyens que nous sommes ? L’enjeu n’est rien de moins que démocratique.

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